Violences à Colombes : le Maire "flingue" sa ville
Du jamais vu….
En réaction aux actes de violence qui se multiplient depuis quelques jours à Colombes, le Maire n’a rien trouvé de mieux que de dire que « Colombes est un petit Marseille ».
Quel aveu d’impuissance dans la bouche de celui qui a en charge personnellement la délégation à la sécurité (il n’y a pas de maire-adjoint à la sécurité, Philippe Sarre a pris cette fonction « en direct ») !
Car qu’est-ce que cela veut dire ?
Traduisons : à Marseille l’Etat met les moyens ; il doit le faire à Colombes.
On ne peut qu’être d’accord dans l’instant.
Mais c’est complétement illusoire. D’abord il doit le faire partout, pas seulement là où ça brûle, et puis ce sont des « rustines » qu’on va nous accorder quelques semaines, le temps que les journalistes s’éloignent et rien ne sera réglé.
Certainement pas par le Maire sortant, qui, rappelons-le, déclarait en début de mandat dans les réunions publiques « le trafic de drogue ce n’est pas mon affaire »… Peut-être qu’il aurait mieux valu s’en occuper quand même un peu, même si ce n’est pas « glamour » et même si ça nécessite un vrai courage politique !
Aujourd’hui, comparer Colombes à Marseille c’est se dédouaner.
Mais cette « petite phrase » digne d’une Université d’été fait le tour des media et est mortelle pour l’image de Colombes. C’est une faute politique.
Alors que tout doit être fait pour attirer des entreprises à Colombes (dont le taux de chômage des jeunes atteint 45 % dans certains quartiers) ;
Alors que la population Colombienne évolue dans le sens d’une plus grande mixité sociale ;
Alors que nous avons des énormes atoûts pour être « la » ville ou il fait bon vivre en région parisienne….
Installer l’image Colombes = quartiers nord de Marseille (parce que là non plus il ne faut pas dire n’importe quoi) est destructeur…. Pour rien. A moins que l’objectif soit d’attirer sur soi les projecteurs ? Je n’ose même pas le penser.