une bibliothèque qui fait écrire

Publié le par Laurent Trupin

 

La délibération 23 du dernier conseil municipal a donné lieu à du remous.

Théoriquement « purement technique », cette délibération consistait en l’approbation de la décision d’appel d’offre de retenir lors de sa séance d’ouverture des plis, un attributaire du marché public de conception et de construction de la nouvelle bibliothèque des Fossés-Jean.

Or le personnel de la bibliothèque à reconstruire manifestait devant la mairie et expliquait que le projet retenu n’était pas fonctionnel.

Bien sûr on peut toujours prétendre qu’il s’agit d’une nouvelle manifestation de la réticence naturelle au changement, mais de là à distribuer des tracts devant la mairie….ça trouble !

On est encore plus troublé lorsque, en présentant cette délibération, le maire dit clairement que le projet retenu n’est pas très bon et qu’il faut qu’il évolue… mais il ne voulait pas déclarer l’appel d’offre infructueux car il était impossible dans ces conditions de désigner un vainqueur  avant la fin de l’année et les crédits ANRU (agence nationale de rénovation urbaine) qui financent ce projet seraient perdus.

Notre groupe s’est abstenu sur cette délibération, faute de connaitre suffisamment le projet et pour tenir compte du fait qu’en commission d’appel d‘offres, 12 votants sur 15 se sont déclarés en faveur du projet retenu, y compris la représentante de l’opposition, Caroline Coblentz. Puisque cette information a été mentionnée au conseil, on peut rappeler que les votes « contre » sont venus de l’administration régionale.

Toutefois, la logique de cette prise de décision interpelle :

on ne peut vraiment pas négocier avec l’ANRU ?

si on est vraiment en limite d’utilisation des crédits ANRU, pourquoi a-t-on pris autant de retard (le contrat ANRU a été signé avant 2008 !)

n’est-il pas encore plus coûteux de demander à l’attributaire de revoir son projet dès l’attribution ? n’est-ce pas avec ce genre de pratique que des dérapages importants sont constatés dans les marchés et que, par exemple, la rénovation d’une école à Colombes peut coûter jusqu’à 17 ou 22 millions d’euros, soit le prix d’un lycée de 1200 élèves….

Publié dans Conseils municipaux

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P
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> les pratiques que vous décrivez sont édifiantes. Par ailleurs, vous écrivez que "la rénovation d'une école à Colombes peut coûter jusqu'à 17 ou 22 millions d'euros", soit des sommes absolument<br /> énormes. Pouvez vous nous indiquer quel(s) est ou sont le / les projets que vous évoquez, et nous éclairez sur les causes de telles dépenses, qui au regard de la comparaison que vous faites avec<br /> le cout d'un lycee semblent anormales ?<br /> <br /> <br /> Je vous remercie par avance. Cordialement.<br /> <br /> <br /> Pierre<br />
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A
<br />    ANRU de 2008 et obtenu par la doite.Que de temps perdu.<br />
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K
<br /> "la rénovation d’une école à Colombes peut coûter jusqu’à 17 ou 22 millions<br /> d’euros"<br /> <br /> <br /> c'est fascinant <br /> <br /> <br /> les tarifs du btp dans les "marchés" ont toujours l'air hors normes<br />
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M
<br /> C'est vrai Laurent !  Tu ne lis plus le blog du MoDem Colombes ?<br />
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C
<br />  rectification ; ce n'était pas le personnel de la médiathèque municipale des fossés jean, qui manifestait  devant la mairie mais des administrateurs et salariés de l'association Centre<br /> Sicial et culturel des Fossés Jean . <br />
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