Bayrou 2012

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J'ai participé aujourd'hui à l'une des trois tables rondes organisées dans le cadre du premier forum de la campagne, consacré au redressement de la France.

Le thème en était  "équilibre et croissance".

Les intervenants étaient un subtil mélange de chefs d'entreprise, plutôt des PME voire des TPE à part Henri Lachman, ancien PDG de Scheider Electric, et d'économistes de qualité (Jacques DELPLA, "père" des eurobonds, Jean Pisani Ferry de Bruegel, Jean Paul Betbèze...) et quelques électrons libres de mon genre :-)

 

Animés par Marielle de Sarnez sur la base de contributions de Jean Arthuis, ancien Ministre des finances, Alain Lambert, ancien Ministre du budget et Jean Peyrelevade, les débats - surprenamment riches pour ce genre d'enceinte- on fait émerger quatre idées fortes :

 

1- Les temps du déséquilibre des finances publiques "moteur de la croissance" sont révolus : au contraire, en situation de crise, c'est l'équilibre qui est porteur de croissance car il réduit l'incertitude et donc libère les énergies créatrices. Cet effet l'emporte largement sur l'effet mécanique récessif que comporte un équilibrage, même étalé sur trois ans. François Bayrou l'a redit en conclusion : il faut donner une double prévisibilité : celle des montants (il faut trouver 100 milliards en trois ans) ; celle de la méthode (une fois les décisions prises, on ne variera pas)

 

2- Les montants en jeu sont trop importants pour qu'on ne fasse qu'une partie du travail : il faudra augmenter les recettes fiscales ET réduire les dépenses.  

 

3- L'acceptabilité sociale de réformes profondes passent par la revalorisation du dialogue avec les "partenaires sociaux" et leur renforcement. On a entendu des propositions aussi "improbables" que la prise en charge par les entreprises des cotisations syndicales ou l'entrée au conseil d'administration, avec droit de votes, des représentants des salariés...

 

4- L'objectif à trois ans est de restaurer les conditions du "produire en France", qui sont indispensables à la recréation d'emplois dans notre pays. Au delà de l'assainissement des finances publiques, et plus que le coût du travail, ce sont les lourdeurs de notre système qui ont été critiquées : dans le fonctionnement administratif, mais pas seulement, également dans le quotidien de l'entreprise et dans l'ensemble européen, qui peut fournir un "cadre" au redressement, pour peu qu'il ait une direction politique forte, mais qui ne se substituera pas à nos propres efforts.

A la croissance par la consommation, on veut substituer une croissance par l'investissement créateur d'emploi, plus saine et plus durable. 

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