Colombes Expansion

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Qui a dit que la Gauche n’aimait pas les grandes entreprises ? Mardi dernier, a eu lieu la troisième réunion du club « Colombes expansion » qui réunit les « grandes entreprises de la ville ». Créé par Lionnel Rainfray, il n’a pas été supprimé par la municipalité, loin de là. Coprésidé par le directeur de l’établissement Thales de Colombes et par Maurice Lobry, premier adjoint, c’est un lieu d’échanges informels autour d’un thème.

Une bonne idée, donc… d’autant meilleure que l’opposition y est invitée (il paraît que c’est nouveau). Enfin moi, la première fois, on m’avait oublié et la seconde réunion (en pleine journée) je n’avais pas pu y participer. Qu’importe ! C’est l’intention qui compte.

Le thème de mardi était… Allez, cherchez un peu… non, ce n’est pas la sécurité, c’est l’autre : le développement durable (DD) !!! Les mauvaises langues commencent à dire qu’à force de faire la campagne des Verts, on finit par faire voter pour eux, mais bon, le thème reste important, non ?

Trois présentations, d’intérêt et de densités inégales :

1.    L’agenda 21, qui allait également faire l’objet de la présentation deux jours plus tard à l’Avant-Seine. J’ai bien aimé le slide show (un peu long) d’Alexis Bachelay. C’était équilibré (il était même écrit que le processus avait commencé avant mars 2008 !), détaillé et plein d’idées. Bien sûr c’est toujours un peu agaçant de tout mettre dans le développement durable (l’accessibilité pour handicapés ? C’est important, mais le rapport est un peu artificiel quand même, par exemple) et l’ensemble n’est pas très critique à l’égard des actions entreprises (au hasard : c’est bien d’avoir  intégré le DD dans le salon de l’habitat… mais il n’y avait pas beaucoup de participants…), mais on est dans la « vente » pas dans « l’analyse » !

La discussion qui a suivi était très intéressante car, si je résume, on a touché du doigt les difficultés de concilier des positions opposées quand elles sont très concrètes. Je m’explique avec des exemples :

o   Rapprocher les emplois des domiciles ? Génial, tout le monde en rêve, et ça limite les nuisances écologiques des transports… mais ça créé un « mitage urbain » qui n’est pas favorable à des solutions vraiment écologiques (une multitude de petits bureaux est beaucoup plus dure et coûteuse à traiter contre le gaspillage énergétique qu’une tour !). Nous avons eu une très intéressante intervention de la personne de Shell, qui a expliqué que près d’un tiers de son personnel (essentiellement des cadres) était… chez eux !

o   Favoriser les transports « doux ». Bravo ! Le cycliste que je suis, milite pour des pistes cyclables dans notre ville… mais l’équipe de commerciaux du grand assureur qui a déménagé à Colombes l’an dernier a du mal à se familiariser avec la carte des bus pour aller voir ses clients… ;-) L’objectif de « limiter l’usage de la voiture » n’est pas valable pour tous et peut rentrer en contradiction avec l’emploi.

Mais on a eu aussi de bonnes surprises dans la discussion, notamment le fait que la certification ISO 14001 (management environnemental) soit un « plus » vis-à-vis des clients. Je crois vraiment que le client, le consommateur, ont le pouvoir.

 

2.    Le plan de déplacement de Thales : passionnant ! sans dévoiler de secrets, trois points forts :

o   3 500 salariés sur le site de Colombes. 83 Colombiens ! « vivre et travailler au pays » est un slogan d’avenir !

o   Les salariés ont massivement répondu au questionnaire et fourmillent d’idées concrètes. S’ils ne sont pas usagers des transports en commun, c’est essentiellement à cause des temps de parcours (tiens, tiens… parle-t-on de la régularité des transports ferroviaires, là ?)

o   Pour passer au covoiturage (moins de 1 % des déplacements aujourd’hui) les salariés attendent surtout de l’entreprise, de l’organisation : site web dédié, places de parkings proches de l’entrée, retour garanti en taxi si une réunion se prolonge…

Ces enquêtes pour le plan de déplacement sont coordonnées par la DRIRE (direction régionale de l’Industrie). Si toutes les grandes entreprises les font aussi sérieusement, on a 10 agendas 21 tout prêts !

 

3.    Le bilan carbone de Colombes. Quelle déception ! Etait-ce parce que l’intervenant était le troisième ? En tous cas, sorti des lieux communs sur le réchauffement de la planète, pas beaucoup de choses très concrètes sur Colombes. En plus avec un taux d’erreur annoncé de 37 %… Autant dire que vous faites l’enquête tout seul dans votre salle de bain et vous avez autant de chance de tomber juste… On a payé cher ?

Publié dans Ville de Colombes

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