Conseil municipal du 23 octobre (deuxième partie)
Sur quatre points importants de la politique municipale, ce conseil n’a –une fois de plus – apporté aucune précision, alors qu’on est désormais 8 mois après l’élection municipale :
1- La rénovation des quartiers : après avoir vertement critiqué les choix de la municipalité précédente en la matière, l’actuelle majorité ne semble pas pressée de nous livrer ses idées concrètes. Ainsi , les 23 délibérations proposées au vote du conseil ce 23 octobre, allaient dans le sens de ce qui s’était fait précédemment. Plus précisément, il nous a été annoncé en conférence des Présidents de groupe (en réponse à une question de ma part) que de nouvelles idées étaient très avancées pour les Fossés Jean, tandis qu’aux Grèves le projet précédent était acceptable et qu’à Europe il était trop tard pour faire machine arrière, si ce n’est sur la « cité lacustre » (il est prévu de faire des immeubles « pieds dans l’eau ») dont l’entretien appartiendrait à la mairie. D’ailleurs en conseil municipal, l’adjoint à l’urbanisme a confirmé –et c’est tout à son honneur- que « lors d’un prochain conseil – les nouveaux projets seraient présentés aux élus.
En d’autres termes, on nous demandait de nous prononcer sur des délibérations allant dans le sens de la municipalité précédente, tout en nous annonçant que de nouveaux projets allaient nous être présentés. Je n’ai pas trouvé cela très cohérent et le Modem s’est abstenu sur ces délibérations (votées à l’unanimité droite / gauche). Je rappelle que nous sommes interrogatifs sur les Fossés Jean, critique sur le coût excessif du réaménagement des Grèves (compte tenu du faible impact attendu) et hostile au financement sur fonds publics d’un programme de promoteur à Europe.
2- Le financement des associations : j’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce thème sur ce blog. Je maintiens qu’une bonne méthode est d’examiner les projets, de mettre en face les besoins et de décider d’allouer des subventions en fonction de l’adéquation des projets à la politique envisagée en la matière et des moyens disponibles. Cela semble une démarche trop ambitieuse, puisque de conseil en conseil on nous présente des délibérations pour attribuer des subventions – parfois d’un montant symbolique- à telle ou telle association, plutôt en fonction du passé (c'est-à-dire du déficit des décisions antérieures) que de son intégration dans uns politique globale. Je suis ravi pour l’association des commerçants (GACI) qui a du mal à bouler le budget du « père Noël en triporteur » (21.300 € au total quand même… ça faire cher la roulette), pour le club de foot du personnel communal, pour le club d’escrime, pour le racing foot 92 –dont j’avais soutenu la demande pendant la campagne municipale- et pour les associations qui ont bénéficié de « rallonges » dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (dont celle de Mme Marliac, conseiller municipale, qui n’a –légitimement- pas pris part au vote), mais tout ceci est décousu. Si on n’a jamais une vision d’ensemble, on ne pourra pas savoir quelle est la politique retenue en matière associative et toutes les interprétations seront possibles !
3- L’emploi : 10 délibérations concernaient le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi. Elles ont été l’occasion d’une petite passe d’armes entre le Maire et L. RAINFRAY, qui défendait son bilan (baisse du chômage à Colombes de 50 % dans la mandature précédente). Je pense que l’essentiel est dans l’avenir. J’ai déjà exprimé mes interrogations sur ce dispositif quoi de neuf au conseil municipal ? J’ai posé au conseil trois questions :
· Comment sont choisies les structures bénéficiaires de subventions ?
· Comment s’assure-t-on que les populations concernées sont au courant des bénéfices qu’elles peuvent tirer du PLIE ?
· Envisage-t-on un PLIE intercommunal, qui permettrait, entre autres, d’élargir la cible des employeurs potentiels ?
Les réponses sont inégales : le choix des bénéficiaires relève essentiellement de la reconduction des choix des années précédentes, mais de nouveaux venus peuvent se manifester ; l’information des populations concernées passe par les structures sociales, le PLIE intercommunal, pourquoi pas !
Le groupe MODEM a voté ces délibérations. Nous restons vigilants sur leur application.
4- La politique culturelle : nous avons eu droit à une empoignade droite / gauche sur les membres de l’association « l’avant-scène – Théâtre de Colombes ». C’est assez croquignolet : voilà une association dont les membres sont « nommés à vie » par la Mairie. Donc tous les membres actuels, même s’ils ne viennent jamais aux réunions, ont été nommés par la municipalité précédente (et les communistes ??). La dernière AG de l’association a déclaré démissionnaire d’office tous ceux qui n’avaient pas répondu au courrier de convocation, rendant possible –miracle arithmétique- la nomination de huit nouveaux membres par l’actuelle municipalité… juste ce qu’il faut pour avoir la majorité ! soyons sérieux, tout ceci est plus que douteux. Oh régulier, c’est sûr, mais complètement factice ! c’est pourquoi le groupe Modem s’est abstenu sur cette délibération.
Par ailleurs, ni les délibérations sur le Musée, ni la réponse « mi chèvre – mi chou » sur l’ancienne école, n’ont éclairé sur la politique culturelle que la ville entant suivre.
Grands projets urbains, associations, culture, emploi… quatre « gros sujets », quatre « gros flous ». Qu’est-ce qui va changer ? Où va la ville dans cette période de crise ? quelles sont les priorités que se donnent la nouvelle équipe ? Quels moyens met-elle en face, compte tenu de la disette budgétaire qui approche ? Autant de questions qui mériteraient de commencer à avoir des débuts de réponse publiques !