Priorité à l'éducation ?
Passée l'échéance électorale, c'est la douche froide :
acte 1 : 25 mars, annonce de la suppression de 3 postes au collège Lakanal :
* le second poste de CPE (conseiller principal d'éducation), qui avait été acquis de haute lutte il y a des quelques années, lors d'un conflit lourd, durant lequel les parents avaient occupé le collège !
* un poste de professeur de physique à 16h30, que nous avions déjà défendu âprement l'an dernier, préférant l'avoir à Lakanal que de disposer un "itinérant" !
* le poste de professeur d'allemand, qui n'assure plus que 13 h d'enseignement, l'allemand 1ere langue ayant été abandonné dans cet établissement. Il était prévu que les enfants de 5ème puissent commencer l'allemand. La suppression du poste d'enseignant jette un doute sur la réalité de cette option.
acte 2 : le 27 mars, la mobilisation des enseignants et des parents, reçus à l'inspection d'académie fait passer de 5 (!) à 1 les suppressions de poste. Vous noterez qu'en deux jours le nombre de poste concernés avait crû.. et d'ailleurs ce n'étaient plus les mêmes... tout ça donnant l'impression d'une certaine improvisation ! Bref, seule la professeur d'allemand serait désormais concernée... à surveiller de très près bien entendu ! D'autant que le Parisien du 27 publiait un article intitulé "la grogne monte dans les collèges et les lycées", dans lequel on apprend que 8.830 suppressions sont prévues dans le second degré dans toute la France, accompagné d'une carte des "points chauds" en Ile de France sur laquelle Colombes ne figure même pas... Comptons donc sur nos seules propres forces !
acte 3 : lundi 31 mars, c'est le tour des plus jeunes : à Colombes
* ouverture de trois classes de maternelle (à Ambroise-Parè, Marcel Pagnol et Jules Verne) ; fermeture d'une classe à Hoche
* ouverture d'une classe en primaire (à Hoche) et fermeture de deux classes (Langevin Wallon et Tour d'Auvergne)
Certes, il est nécessaire d'adapter le nombre de classes au nombre d'enfants scolarisés, mais voir fermer des classes dans les quartiers les plus difficiles de Colombes est toujours un pincement au coeur : d'accord la destruction d'une barre (et bientôt de deux ?) dans le quartier Europe réduit le nombre d'enfants à scolariser, mais pourquoi ne pas en profiter pour faire des classes avec vraiment beaucoup moins d'enfants ? Ca doit être du rêve....
je forme le voeu que Mme FRITSCH, conseillère générale PCF du canton nord-est, nouvelle deuxième adjointe au maire chargée de l'éducation, sera sensible à cette question.
acte 4 ? que devient le sixième collège ? avec le transfert confirmé des collègiens d'Henri Dunant sur le nouveau collège des Gros Grès pendant la durée des travaux de réhabilitation de leur établissement, peu de familles vont vouloir / pouvoir scolariser leurs enfants aux Gros Grès. C'est une belle occasion ratée de créer un vrai collège de la réussite à Colombes ! L'enseignement privé et les dérogations vont être un peu plus sollicités... dans une indifférence quasi générale. C'est triste. Et quand on aura constaté à l'académie que, finalement, les demandes d'inscription dans les collèges publics de Colombes ne progressent pas, est-ce que le sixième collège sera maintenu ? et le futur lycée dans tout ça ? e rappelle qu'il y a un terrain "prédestiné" pour ouvrir un lycée de centre ville à Colombes : rue Taillade, espace actuellement utilisé par le collège Lakanal pendant sa reconstruction. Ne laissons pas les promoteurs s'en emparer. L'ouverture d'un second lycée à Colombes est important pour l'avenir de la ville et de ses enfants !
La nouvelle équipe municipale connaît bien ces questions, ne serait-ce que parcequ'elle comprend beaucoup d'enseignants. Je souhaite qu'elle puisse inscrire l'éducation - quel que soit le niveau- au premier rang de ses priorités.